“C’est un corps nouveau dont nous avons besoin, un corps qui embrasse sa propre histoire et avec laquelle il poursuit son chemin.”
Simona Soledad est une danseuse et chorégraphe originaire de la Suisse italienne. Elle est née avec le syndrome d’Ehlers-Danlos, maladie génétique caractérisée par une anomalie du tissu conjonctif, c’est-à-dire des tissus de soutien. Alors que la plupart des personnes atteintes de ce syndrome se voient dans l’impossibilité d’effectuer des activités physiques, Simona construit avec conviction une excellente carrière artistique dans le domaine de la danse en explorant tout le potentiel de son propre corps au-delà des limites imposées par la maladie (et la société).
Installée en Belgique depuis 2016 en tant que danseuse professionnelle, elle part à Cuba en 2018 pour réaliser un projet de sensibilisation autour de la représentation des corps dans la musique reggaeton connue pour sa misogynie. Énormément marquée par cette expérience, elle décide de fonder l’asbl No-Body is Wrong à son retour à Bruxelles pour sensibiliser la société sur la nécessité de créer des espaces d’expression qui valorisent les corps dans leur diversité, prenant ainsi le contrepied d’une société de l’image qui préfère taire cette pluralité.
Notre réflexion se construit autour du concept de “corps politique” ou corps en transition, comme par exemple les corps trans, post partum, grands brûlés ou encore les corps victimes de violence intime. Si les itinéraires de vie de ces corps sont évidemment singuliers et pluriels, toutes ces personnes ont en commun de manquer de soins, de compréhension et d’attention de la part de notre société. Ils paient le prix fort d’une société qui ne reconnaît pas leur véritable réalité : rejet, stigmatisation, isolement, violences psychologiques et physiques…
Comment alors guider ces corps dans leur délicat processus de réappropriation ? Comment les accompagner au mieux dans leurs différentes transitions ? Et comment amener leurs réalités au centre de nos débats ?
Notre approche de travail
L’approche de No-Body is Wrong est profondément ancrée dans le féminisme, l’intersectionnalité et l’interculturalité, choix engagés qui façonnent ainsi l’ensemble des projets. Notions employées en sociologie mais aussi en politique, l’intersectionnalité est une approche qui permet de mettre en lumière la manière dans laquelle plusieurs sources d’oppression et de discrimination peuvent opérer simultanément sur un même individu.
Notre mission
- Assurer l’inclusivité – Nous comprenons, acceptons et valorisons les différences entre toutes les personnes.
- Lutter contre les discriminations – En conséquence, nous avons une politique de tolérance zéro à l’égard de tout type de discrimination, harcèlement et violence (psychologique et physique) qui pourrait survenir dans le cadre de nos activités.
- Agir avec honnêteté et intégrité – Dans tout ce que nous faisons, nous visons à agir honnêtement et équitablement dans nos relations avec toutes les parties prenantes.
- Multidisciplinarité – Nous sommes convaincus de l’intérêt de collaborer avec des professionnels de tout horizons qui peuvent apporter une expertise professionnelle bénéfique à nos projets.
- Complémentarité– Nous portons une attention particulière pour intégrer l’ensemble des activités de No-Body is Wrong au sein des dynamiques existantes pour les compléter et les enrichir en évitant toute duplication.
- Ancrage local enrichi par des approches comparées multiculturelles – Nous profitons de projets déjà réalisés dans d’autres contextes, d’autres pays, ainsi que des recherches et analyses existantes pour renforcer la pertinence de nos actions.
Notre public
Dans une dynamique de déconstruction des rapports sociaux entre les sexes. Il est primordial pour No-Body is Wrong de travailler avec toutes les projets et personnes qui remettent en question la représentation du corps dans l’espace public. C’est en cela que l’association s’inscrit dans un projet de “genre” et non uniquement un projet de “femmes”.